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Rentrée 2025 : les règles à connaître pour l’embauche d’un apprenti

Date de publication : 26.08.25

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Porté par la loi “Avenir professionnel” de 2018, l’apprentissage s’impose comme un levier incontournable pour les entreprises en quête de jeunes talents motivés, bien formés et rapidement opérationnels. Ce dispositif n’a jamais été aussi plébiscité : en 2024, près d’1 million de jeunes étaient engagés dans un contrat d’apprentissage, soit une progression considérable puisque cela représente 3 fois plus qu’en 2017.

Mais cette année 2025 marque un tournant : dans un contexte de rigueur budgétaire, le gouvernement a réajusté les dispositifs d’aide à l’embauche, modifié les modalités de financement et renforcé certaines obligations. Ces évolutions redessinent les contours du contrat d’apprentissage et imposent aux employeurs une vigilance accrue.

En pleine phase d’intégration de nouveaux apprentis, nous faisons le point sur les règles à connaître : aides financières, démarches à anticiper, bonnes pratiques à adopter…

Des aides financières à l’apprentissage revues à la baisse

En 2025, plusieurs décrets sont venus durcir le cadre financier de l’apprentissage, notamment en abaissant les plafonds d’exonérations des cotisations sociales pour les contrats en alternance (cf. notre article de blog « Apprentissage en 2025 : un tremplin vers l’emploi fragilisé par les orientations budgétaires »).

Parallèlement, les aides à l’embauche d’apprentis ont également été revues à la baisse.

L’aide unique versée aux entreprises de moins de 250 salariés pour les contrats visant un diplôme de niveau bac est désormais fixée à 5 000 € (soit une baisse par rapport aux 6 000 € attribués antérieurement). Seule exception : elle reste à 6 000 € pour les apprentis en situation de handicap.

L’aide exceptionnelle est également reconduite pour les contrats visant un diplôme de Bac+2 à Bac+5, conclus entre le 24 février et le 31 décembre 2025 :

  • 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés (contre 6 000 € auparavant) ;
  • 2 000 € pour celles de 250 salariés et plus (au lieu de 6 000 € également précédemment) ;
  • 6 000 € en cas de handicap.

⚠️ Cette aide ne se cumule pas avec l’aide unique.

Les entreprises de 250 salariés et plus doivent en plus respecter des conditions de quota de contrats d’alternance ou de contrats favorisant l’insertion professionnelle dans leur effectif d’ici fin 2026 pour y prétendre, avec des seuils à 3 % ou 5 % selon les cas, et une progression mesurable par rapport à 2025.

À noter : l’aide est versée uniquement pour la première année d’exécution du contrat, et elle est proratisée en cas de contrat écourté ou suspendu. Par ailleurs, cette aide ne peut être accordée qu’une seule fois pour un même binôme employeur/apprenti sur une même certification.

Des règles plus strictes pour sécuriser le financement de l’apprentissage

Le versement des aides à l’embauche en contrat d’apprentissage, qu’il s’agisse de l’aide unique ou de l’aide exceptionnelle, est strictement conditionné à la transmission du contrat à l’OPCO dans un délai de six mois suivant sa conclusion.

Passé ce délai, l’entreprise perd définitivement le droit à ces aides, même si toutes les autres conditions sont remplies. Les employeurs doivent donc intégrer cette échéance dans leur calendrier de recrutement pour éviter toute déconvenue financière.

Une contribution directe des employeurs pour les formations supérieures

Depuis le 1er juillet 2025, les entreprises doivent désormais participer financièrement à l’apprentissage pour les niveaux de qualification les plus élevés.

Pour tout contrat visant une formation à partir de Bac+3, les employeurs doivent s’acquitter d’une participation obligatoire de 750 €. Cette mesure marque un tournant dans le financement de l’apprentissage, en instaurant une logique de co-investissement inspirée du modèle allemand.

Des cas particuliers sont prévus :

  • Si le contrat d’apprentissage est rompu pendant la période probatoire, l’employeur devra verser 50 % du niveau de prise en charge, dans la limite de 750 €, pour la période effectivement réalisée.
  • En cas de nouveau contrat suite à une rupture, le nouvel employeur bénéficie d’un tarif réduit à 200 €.

L’objectif est de renforcer la soutenabilité financière du système tout en responsabilisant davantage les entreprises dans la formation des futurs diplômés.

L’apprentissage reste un dispositif attractif (il demeure, à date, le contrat aidé le plus attractif du point de vue du coût patronal) mais les règles du jeu ont changé :

👉 Les aides financières existent toujours, mais elles sont moins importantes (sauf pour les apprentis reconnus travailleurs handicapés pour lesquels le montant de l’aide reste inchangé).

👉 Le niveau de formation visé et la taille de l’entreprise influencent directement le montant perçu. 

👉 Par ailleurs, les démarches administratives sont plus strictement encadrées, avec des délais à respecter et des conditions à anticiper.

Nos conseils pour recruter sereinement un apprenti

  • Identifier les bons partenaires : CFA, OPCO, écoles, … Ces acteurs peuvent vous accompagner dans la gestion du contrat, le suivi des démarches réglementaires et la mise en œuvre du parcours de formation.
  • Anticipez les démarches et les échéances clés : dépôt du contrat, suivi des présences, versement des aides …
  • Soignez l’intégration de l’apprenti dans votre équipe pour favoriser son engagement et sa montée en compétences.
  • Former le maître d’apprentissage : les OPCO prennent en charge les dépenses exposées par l’entreprise pour chaque salarié, ou pour tout employeur de moins de 11 salariés, lorsqu’il bénéficie d’une action de formation en qualité de maître d’apprentissage (limitée à 15 € par heure de formation, et à une durée maximale de 40 heures).
  • Restez à l’écoute des éventuelles évolutions législatives.

À propos de L'auteur

Alexandra Clerc

Manager Conseil Social

Au sein de la Direction Marché Conseil Social et Paie chez In Extenso, Alexandra a notamment pour mission d’assurer une veille technique et réglementaire principalement dans le domaine du conseil social.

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