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L’hôtellerie-restauration : le mois de décembre déçoit les hôteliers parisiens

Date de publication : 12.12.19

EtudesCafé Hôtel et Restaurant

En 2018, alors que les 10 premiers mois de l’année étaient porteurs d’une belle reprise après les attentats de 2015/2016 en France, les mouvements sociaux survenus dès le 17 novembre avaient marqué un coup d’arrêt à cette croissance. En effet, si novembre n’avait pas vraiment eu le temps d’en subir les conséquences, décembre quant à lui avait été très impacté par ces mouvements et les hôteliers de la région parisienne, et même des régions avaient enregistré d’importantes vagues d’annulations. Après un mois aussi chaotique, il était légitime de s’attendre, en décembre 2019, à une croissance très marquée sur l’ensemble de la France par rapport à 2018. Et pourtant, il semblerait que le sort s’acharne à nouveau, puisque la reprise a été largement freinée par le mouvement de grève débuté le 5 décembre dernier. Ainsi, à l’échelle nationale, même si les voyants sont globalement au vert, la croissance de 2,5% du RevPAR est décevante. En données cumulées à fin décembre, les hôteliers affichent globalement une fréquentation stable par rapport à l’année passée, avec un taux d’occupation moyen de 66%, et un prix moyen en légère hausse.

L’hôtellerie et la restauration parisiennes ont été paralysées par les grèves nationales

Le mois de novembre est un mois charnière pour la région parisienne et notamment pour Paris, qui attire chaque année de nombreux touristes nationaux et internationaux à l’occasion des fêtes de fin d’année. Les mouvements sociaux de l’année 2018 avaient lourdement impacté Paris, dont l’ensemble des catégories affichaient un taux d’occupation en baisse. Pour ce mois de décembre 2019, l’ensemble des professionnels du tourisme s’attendait donc à enregistrer une belle hausse de leur fréquentation, toutefois l’annonce de la grève nationale à partir du 5 décembre est venue briser cette illusion. En effet, même si Paris affiche une fréquentation en hausse sur ses catégories supérieures, celle-ci doit être largement nuancée par les performances médiocres affichées en 2018 par ces catégories (baisse entre 12% et 19% du taux d’occupation par rapport à l’année précédente). De plus, les catégories Milieu de gamme et Economique enregistrent une perte de fréquentation, respectivement de 2% et 4%. Les hôteliers déplorent une augmentation importante de leurs annulations due aux grèves, tant sur les clientèles étrangères que sur les clientèles d’affaires. Le reste de la région parisienne, petite comme grande couronne a aussi été impacté et les hôteliers affichent globalement des baisses de leur niveau de fréquentation, souvent couplées avec un recul des prix moyens. En données cumulées à fin décembre la tendance n’est globalement pas très positive et Paris notamment, affiche une légère baisse de son RevPAR par rapport à 2018.

Bien que la grève soit d’ampleur nationale, Paris est la seule ville de France a avoir été quasiment paralysée durant le mois de décembre.

Des tendances nuancées en région

Bien que la grève soit d’ampleur nationale, Paris est la seule ville de France a avoir été quasiment paralysée durant le mois de décembre. Ainsi, le reste des régions a nettement moins ressenti les conséquences de ces mouvements sociaux. En effet, même si on aurait pu s’attendre à une croissance plus importante, les régions affichent globalement une double hausse de leur taux d’occupation et de leur prix moyen, et enregistrent ainsi un RevPAR en hausse de près de 3% en décembre. Seule la catégorie Haut de gamme et Luxe, très dépendante de la clientèle internationale, échaudée par l’annonce des mouvements de grèves, affiche un recul de sa fréquentation de moins de 2%. En données cumulées à fin décembre, la tendance est globalement bonne avec une progression de près de 3% du chiffre d’affaires hébergement (RevPAR).

Enfin, la Côte d’Azur, relativement calme durant les mois de décembre, affiche globalement une belle hausse de son RevPAR (plus de 6%), portée principalement par la croissance du prix moyen. L’hôtellerie niçoise s’est nettement démarquée ce mois-ci avec de très belles progressions sur ses catégories Haut de gamme & Luxe et Milieu de gamme.

In Extenso publie chaque mois un observatoire statistique recensant les performances du Tourisme et Hôtellerie de plus de 2 500 hôtels pour une capacité théorique de plus de 195 000 chambres, soit un tiers du parc hôtelier français.

A propos de L'auteur

Philippe Gauguier

Associé In Extenso Tourisme, Culture & Hôtellerie

Expert dans l’étude de marché hôtelier, de l’évaluation de patrimoine et de groupe d’hôtels, de mise en place d’organisation… chez In Extenso Tourisme Culture & Hôtellerie.

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